J'ignore absolument si l'on s'est occupé des Maporais, n'ayant jamais trouvé leur nom dans aucune relation de voyage ni autre livre. On aura probablement pensé qu'ils n'en valaient pas la peine.Mapor est uns kampong (village) situé sur la frontière septentrionale du district de Soengeiliat, avec celui de Blinjoe; dans l'île de Banka.
Les habitants de ce kampong ne seraient pas originaires de l'île; mais, d'après une vieille légende, représenteraient les- descendants de l'équipage d'une jonque cochinchinoise, qui a péri sur la côte de Banka, à l'embouchure du Soengei-Mapor (rivière de Mapor). On n'a aucune donnée sur l'époque de l'arrivée de cette jonque. L'équipage, n'ayant pas les moyens de retourner dans son pays, se serait fixé près de la côte, dans le kampong de Mapor; cependant, il n'est pas dit s'ils ont fondé ce kampong ou non, et, en s'unissant à des femmes du pays, s'ils ont donné naissance à la tribu des Ma
Ce n'est qu'après l'émeute d'Amir, en 1850, qu'on a force la population de quitter ses ladangs et de se réunir dans des kampongs, le long des grandes routes. J'ignore si Mapor a été dans le même cas ou non.La raison pour laquelle les Bankanais préféraient vivre surleurs ladangs, au lieu de se réunir en communauté, était, outre la commodité qu'ils trouvaient d'habiter là où ils cultivaient leur riz en satisfaisant ainsi à i leur paresse innée, la écumeurs de mer venait, de l'archipel de Solo et de Mindanao, dans l'île de Banka, pour enlever un plus ou moins grand nombre de personnes, surtout des femmes et des filles, qu'ils réduisaient en esclavage. Il est clair que, dans les bois, la population était plus à l'abri de ces invasions que dans les villages, étant donné que le Bankanais n'a pas le courage de défendre ni son bien, ni sa personne, contre les attaques de qui que ce soit.
Les Maporais ne ressemblent pas beaucoup aux Bankanais; ils sont plus grands, d'une constitution plus forte, plus éner giques, et, signe distinctif, bien plus braves. Le Bankanais pur sang se nourrit exclusivement de riz, noir ou rouge, de grain et de poisson; il ne mange que bien rarement de la viande, parce qu'il n'y a pas de bêtes domestiques autres que les porcs des Chinois, auxquels sa religion lui défend de toucher; ce n'est que 'quand il parvient à prendre un cerf ou un daim, dans ses filets, qu'il peut sepermettre le luxe de manger un morceau de viands. Le Maporais, au contraire, mange tout ce qu'il peut se procurer : du sanglier, du serpent, des grenouilles, du crocodile. Il cuit ou rôtit sa viande ou son poisson, comme les autres indigènes, et en mange autant qu'il peut. Comme tous les habitants de l'archipel malais, il est d'une grande imprévoyance, et ne fera jamais de provisions (excepté le riz qu'il cultive) ; la mer et la forêt lui fourniront, d'ailleurs, toujours du poisson et du gibier en abondance.
porais actuels. La supposition d'après laquelle ils se seraient fixés dans le kampong de Mapor. n'est peut-être pas tout à fait exacte, car autrefois il n'y avait pas de village, à proprement dire, dans l'île de Banka; chaque famille allait demeurer dans les bois, sur son ladang (rizière non irriguée), et changeait tous les deux ou trois ans de domicile, de telle sorte qu'on ne savait jamais trouver les personnes dont on pouvait avoir besoin.
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